Laval. L'entreprise familiale a de l'appétit pour sa franchise

Du chocolat pour tous et tous les jours. » Le slogan en dit long sur les ambitions de Chocolats Roland Réauté qui veut faire de ses spécialités un produit du quotidien. « Un tiers des Français consomme du chocolat une fois par jour. Ce marché a encore des marges de progression », souligne Brigitte Réauté, la directrice de l’enseigne qu’elle a fondée avec son frère et sa sœur, à la suite de ses parents.
L’entreprise familiale a franchi un cap depuis qu’elle a lancé sa franchise en 2008. « Cela nous a demandé deux années de réflexion. Le développement d’un réseau avait de fortes implications notamment sur la fabrication. L’équipe en place nous a donné des ailes. Nous étions également conscients de détenir un créneau unique. » Le premier magasin franchisé ouvre à La Rochelle.
L’entreprise comptait déjà cinq succursales à Angers, Laval, Pornic, Vannes et bien entendu Château-Gontier,
« des boutiques pilotes où nous avons testé le concept. » Aujourd’hui, Chocolats Roland Réauté, c’est 35 points de vente sur l’ensemble du territoire. Des grandes surfaces de 250 à 350 m2 en périphérie de ville. L’entreprise commence à mailler le sud. Marseille a son magasin depuis le début de l’année, Salaise-sur-Sanne en Isère (à 40 minutes de Lyon) aura le sien en avril.
« L’objectif d’ici la fin 2012 est d’atteindre les 50 implantations et la centaine d’ici 2015, soit 20 nouveaux magasins par an », indique Brigitte Réauté présente toute cette fin de semaine au salon de la franchise à Paris pour y accroître sa notoriété et démarcher de nouveaux candidats à l’installation. C’est l’entreprise qui repère les locaux dans les zones d’activités commerciales des villes de 50 000 habitants. La franchise représente un investissement total de 350 000 à 400 000 euros (local compris), dont 30 000 euros de droit d'enseigne. Le franchisé est formé, accompagné les premiers temps avant de se prendre en main.
Avec un tel développement, l’entreprise s’est rapidement trouvée à l’étroit dans son site de production, route d’Angers. En 2009, elle a racheté les locaux de Thermo dans la zone industrielle de Bellitourne à Azé. 17 000 m2 où elle a installé également ses bureaux, son magasin école. A quelques semaines de Pâques, l’autre grand rendez-vous chocolat de l’année avec Noël, la production tourne à plein régime. « Nous pouvons avoir jusqu’à 220 personnes sur le site de Château-Gontier contre 80 habituellement. Depuis 2010, 50 CDI ont été embauchés, que ce soit à la production comme pour gérer la franchise. » La recherche et développement dont s’occupe Françoise la sœur de Brigitte a toute son importance. « On propose des collections éphémères à chaque grande occasion. En moyenne, une dizaine de créations voient le jour chaque année. Le travail sur les nouveautés est primordial pour la franchise », souligne la directrice. Entre les chocolats, les biscuits, dragées et autres bonbons, l’enseigne a en magasin pas moins de 760 références. En 2011, l’entreprise a produit plus de 50 millions de bonbons de chocolats. Un chiffre assurément dépassé avec l’ouverture de nouveaux points de vente. Le développement ne s’est pas fait au détriment de la qualité. Brigitte Réauté est intransigeante. « On ne fait pas du bon, mais du très bon. Nos couvertures de chocolats sont 100 % pur beurre de cacao avec une sélection rigoureuse des matières premières. Le process industriel a permis d’avoir une qualité constante. » A 29 euros le kg, l’entreprise se veut un facilitateur pour démocratiser le chocolat.
Typhaine David