Mayenne. La végétalisation fait débat au conseil municipal

Les débats étaient tendus, jeudi 22 février, lors du conseil municipal de Mayenne. La réunion a démarré sur les chapeaux de roues avec une manifestation d'une quinzaine de commerçants contre le jardin éphémère qui reviendra cet été, sur la place Georges-Clémenceau. Des réclamations à l'ordre du jour avec la signature d'une convention avec le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) dans le cadre de ce projet.

Dominique Fournier, adjointe chargée de la démocratie locale et de la citoyenneté, explique que le CAUE pourrait « proposer une mission de six mois pour étudier les espaces et les réfléchir en termes d'aménagements paysagers et d'espace public ». Un CAUE qui coûterait 3 500 €.

"Ça me gêne de gaspiller de l'argent"

Un projet qui gêne Josselin Chouzy, conseiller d'opposition (Mayenne 2.0). « Mettre du vert dans le centre-ville, oui faisons-lui, mais définitivement, assène-t-il. Ça me gêne de gaspiller de l'argent à chaque fois. » Jean-Marie Marioton, adjoint chargé de l'urbanisme et des espaces publics, lui répond que « parler d'une dépense inutile de 3 500 € sur un projet qui pourrait représenter plusieurs centaines de millions d'euros, je ne suis pas sûr que ce soit une dépense inutile. »

Adrien Mottais, conseiller d'opposition (Mayenne s'écrit ensemble) partage la vision de Josselin Chouzy. « La délibération d'aujourd'hui ne concerne que le verdissement. Quand est-ce que la municipalité va assumer de porter un projet ? Ayons de l'ambition ! »

« Ayons de l'ambition ! »

Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne, convient que la majorité n'a pas été très courageuse, « mais on est réalistes ». Il y a « un besoin de requalifier les espaces publics ». Pour lui, « dire aux commerçants qu'on va bloquer le centre-ville pour faire des travaux, il faudra être costaud. »

L'édile s'appuie sur l'exemple de Laval. « On ne peut pas y aller de manière brutale. Il faut ajuster en fonction des uns et des autres. » Ce à quoi Adrien Mottais réagit : « Au moins, à Laval, ils assument d'aller au bout d'un projet. Ils accompagnent les commerçants financièrement pendant les travaux. Ça s'appelle avoir du courage politique. »

Le CAUE a été votée favorablement, malgré les sept voix contre de l'opposition.