Mayenne. La Haie-Traversaine : pour les usagers, ce serait dommage que la base ferme

« Nous avons envie d'y revenir faire de la planche et profiter de la plage avec nos enfants, assure un couple de Mayennais, venu découvrir la base départementale de voile, le week-end dernier, à l'occasion des baptêmes organisés comme chaque année. Ce serait vraiment dommage que la base ferme. Il faudrait que tout le monde se mobilise pour faire vivre la base, pour montrer que c'est un équipement intéressant. »

L'annonce du Conseil départemental d'arrêter de financer la base de voile de La Haie-Traversaine, ne fait clairement pas que des heureux. Utilisateurs depuis la création du plan d'eau, les licenciés du club de voile de Mayenne sont extrêmement déçus. « C'est un gâchis énorme. On peut comprendre les instances mais c'est rapide, souligne François Turpin. On ne sait pas comment va se passer la rentrée. Irons-nous naviguer sur l'Atlantique, sur la Manche ? » Une enseignante, dont les élèves ont bénéficié de séances de découverte de la voile, défend aussi la base : « C'est une bonne école pour les enfants. On ne laissait pas passer nos créneaux. »

« Le site de la Rincerie s'est diversifié et a su rebondir »

Christophe Tireau, un utilisateur de la base depuis près de 40 ans, le reconnaît cependant : « Nous étions une trentaine à faire de la voile le dimanche. Parfois, il m'arrive d'être seul. Il y a eu un manque de communication. » Cela ne l'empêche pas de défendre la base sur les réseaux sociaux. Opposé à la fermeture du site, il lance quelques pistes : investissement d'entreprises mayennaises ou organisation de séminaires d'entreprises... « Une passerelle permettrait de faire le tour du plan d'eau, d'attirer d'autres personnes vers des activités nouvelles », lance-t-il. Autre possibilité selon lui : utiliser les bâtiments existants pour faire venir des traiteurs. « Le site de la Rincerie s'est diversifié et a su rebondir », cite-t-il encore en exemple.

Pour le président du club de voile, François Humeau, l'avenir passe aussi par une ouverture de la base. « On a tout intérêt à ce qu'elle devienne une base nautique et de loisirs beaucoup plus ouverte. Pourquoi ne pas réinvestir sur la baignade, les activités culturelles ? C'est l'occasion de réunir l'ensemble des utilisateurs potentiels, d'élargir le débat à l'ensemble du territoire. Il faut rendre cette base visible », martèle-t-il.