Première année de médecine dans chaque département, mission de solidarité pour les médecins deux jours par mois dans les territoires sous-dotés, délégation d'actes médicaux aux pharmaciens... François Bayrou a annoncé un pacte destiné à " mettre fin, par des actes, au scandale des déserts médicaux, scandale pour la santé publique, scandale pour l'égalité républicaine ".
Objectif : 80 millions de consultations supplémentaires
Six millions de Français - dont 620 000 souffrant d'une maladie chronique - n'ont en effet pas de médecin traitant et d'autre choix que de se tourner vers les urgences logiquement surchargées. Ce " plan de la dernière chance ", visant 80 millions de consultations supplémentaires, est censé sauver un système de santé reposant essentiellement sur l'exercice libéral de la médecine, avant la prise de mesures plus radicales, alors que 87 % du territoire désormais est classé en désert médical. L'adoption de l'article 1er d'un projet de loi cosigné par 255 députés, contraignant la liberté d'installation des futurs médecins dans les territoires sur-dotés, a déclenché un mouvement de grève chez les médecins opposés par principe à toute forme de coercition. Cela est logique quand on a soi-même longtemps organisé - en connivence avec l'État - cette rareté dans l'offre de soins en faisant chuter de moitié le numerus clausus dans les années 80 et 90 pour limiter la concurrence et le déficit de la sécurité sociale.
Principes de solidarité et d'égalité dans l'accès aux soins
Depuis, le numerus clausus a sauté mais les dix prochaines années s'annoncent encore compliquées. Et on voit mal comment le régime d'exception pour les médecins libéraux - alors que pharmaciens, dentistes et infirmiers libéraux sont déjà soumis à un maillage territorial - pourrait encore résister. Au nom de quelle logique ? Quand on rappelle les principes de solidarité et d'égalité dans l'accès aux soins établis par le Conseil national de la Résistance et certains passages du serment d'Hippocrate. " Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. J'interviendrai pour protéger si quelqu'un est menacé dans son intégrité ou sa dignité... ".
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