Depuis ce jeudi 1er octobre, les portes de L'Orée du bois à Belgeard sont closes.
En mars dernier, le couple Marcheras, gérant du restaurant, devait faire face au refus d'un prêt de 20 000 € par la Société Générale. Au moment où Jean-Pierre et Jackie reprennent le restaurant ouvrier, en juillet 2014, ils doivent tout racheter : mobilier et matériel de cuisine. Ils demandent alors un prêt de 20 000 €. L'accord leur aurait été donné verbalement début juillet, et en attendant le prêt une autorisation de découvert était mise en place. Finalement, le dossier est rejeté par la banque en commission. Le couple est alors fiché à la Banque de France.
Jean-Pierre et Jackie ont donc dû se résoudre à abandonner leur affaire « avant de laisser des ardoises. Nous avons revendu le matériel et nous repartons en Touraine. »
Si le couple assure que ce refus de la banque les a « mis en difficulté dès le départ », d'autres éléments n'ont pas facilité l'exploitation de leur commerce. « Nous avions un loyer de 875 € par mois et des factures d'électricité de 850 € par mois que nous ne comprenons toujours pas », note Jean-Pierre. Le chauffage par le plafond du bâtiment (propriété de la mairie, NDLR) serait en cause. « Le bâtiment est en effet énergivore, ne serait-ce que par les appareils électriques », affirme Jocelyn Chouzy, conseiller municipal de Belgeard. Le couple Marcheras assure pourtant avoir fait contrôler ses installations. Rien d'anormal ne leur aurait été signalé. Pour le loyer, « très conséquent, des différés nous ont été accordés par la mairie. Aujourd'hui, on nous envoie l'huissier ! », lance le gérant.
C'est le cœur gros et plein d'amertume que le couple quitte l'établissement, laissant derrière lui des Belgeardais sans commerce. « Nous sommes écœurés. Si nous avions pu voir un bilan des anciens gérants, nous ne serions jamais venus à Belgeard. On nous a laissé espérer des choses. » Jean-Pierre fait ainsi référence à un potentiel contrat avec la municipalité pour assurer les repas de la cantine scolaire qui leur a finalement été refusé.
« On ne peut être que déçu. Jean-Pierre et Jacky ont fait ce qu'il fallait pour que ça marche », regrette Jean-Pierre Chouzy, maire. L'avenir du dernier commerce de la commune devra désormais être étudié en conseil municipal.
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