Laval. Laval : il agresse un agent de la Protection civile lors d'un test Covid, quatre mois de prison avec sursis

Ce vendredi 13 août 2021, un homme de 51 ans a été jugé par le tribunal de Laval (Mayenne) en comparution immédiate.

Lundi 9 août, il est 9h15 quand le prévenu, accompagné de sa femme et de ses deux enfants, se rend au centre de dépistage Covid du Palindrome, à Laval. Après s'être appliqué du gel hydroalcoolique sur les mains bien qu'il estimait que ça n'était pas "indispensable", il est accueilli par un agent de la Protection civile pour procéder au test.

"Il s'agissait de mon 12^e test"

"Je lui ai expliqué que j'étais sensible du nez, que je n'aimais pas ça. Il s'agissait de mon 12^e test", raconte le prévenu depuis le box. L'agent procède au test mais tourne l'écouvillon trop longtemps à son goût. Il se lève, le ton monte.

"C'est là que les versions divergent", poursuit la présidente du tribunal. Le prévenu, salarié de l'administration pénitentiaire, raconte qu'une infirmière est d'abord entrée en lui demandant de se taire. "Puis un autre agent de la Protection civile est arrivé, a collé son front contre le mien et m'a dit : 'Ici, le chef c'est moi'. J'ai cru qu'il allait me gifler alors je l'ai poussé. Je reconnais ne pas avoir eu une attitude modèle. J'étais ivre de fatigue, ce n'est pas une excuse mais une explication."

"Il m'a saisi par le col et m'a poussé en arrière"

Selon deux témoins, la scène a été violente : l'agent a percuté un poteau du barnum, qui se serait décalé de plusieurs mètres. Leurs propos corroborent la version de la victime.

Au micro, l'agent maintient ne pas avoir posé son front sur celui du prévenu et nie avoir fait un geste menaçant : "J'ai entendu hurler, je suis intervenu. Je lui ai demandé de remettre son masque, il m'a saisi par le col et m'a poussé en arrière."

La substitut du procureur demande une peine de trois mois de prison, qu'un juge d'application des peines pourrait aménager. Le tribunal condamne finalement le prévenu, récidiviste, à une peine de quatre mois de prison assortis d'un sursis probatoire de deux ans, avec obligation de soins. Il devra indemniser la victime à hauteur de 850 euros.