Et un caillou supplémentaire dans la chaussure des artisans de la Mayenne ! Déjà confrontés à des problèmes de recrutement et à des salariés contraints de garder leurs enfants ou déclarés cas contact, les métiers du bâtiment font face à des problématiques supplémentaires depuis quelques semaines.
« En fin d’année dernière, on a eu des premières craintes suite à des hausses de prix sur les métaux. Et puis ça s’est étendu à tous les autres matériaux de construction en février », explique Christophe Marchand, le président de la Fédération du bâtiment en Mayenne.
Des marchés qui ne tiennent pas compte des hausses
30 % à 40 % sur du lamellé-collé, 50 % sur le métal… Les marchés signés étaient loin d’avoir anticipé ces hausses.
Demande de compréhension
C’est pourquoi la Fédération a tenté de passer le message aux principaux donneurs d’ordre de rester dans la discussion.
« Les retours sont plutôt au dialogue et à la compréhension. Mais on a aussi des entreprises mayennaises qui devaient intervenir sur des chantiers en dehors du département et à qui on a dit qu’elles devaient se débrouiller. Ça donne des sueurs froides ! »
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Approvisionnement rallongé voire pénurie
À la hausse des matières premières s’est ajouté l’allongement des délais d’approvisionnement.
« À force de les allonger, on commence à parler de pénurie, soupire-t-il. Et les fournisseurs ne sont pas rassurants. Ils nous annoncent que ce sera encore pire cet été et que cela durera toute l’année. »
Ces problèmes ont plusieurs origines. La crise a désorganisé les stocks. La Chine a aussi repris une activité très intense sur les matériaux électroniques. Et les États-Unis achètent en très grande quantité le bois européen.
Pas de gros chantier arrêté mais les particuliers impactés
Pour l’instant, aucun gros chantier n’a été arrêté. « Sur ces chantiers, les artisans ont réussi à avoir l’approvisionnement », estime Christophe Marchand. Mais des projets chez des particuliers ont déjà dû être décalés.
Mais alors, « à quoi vont ressembler nos chantiers de septembre ? », s’interroge Christophe Marchand. Guillaume Chabrun se demande aussi si les clients seront toujours au rendez-vous avec des devis plus importants. « Cela freine déjà des signatures », avoue-t-il.
Des solutions à trouver
Ce contexte incite plus que jamais la Capeb à avancer dans sa démarche de créer une filière locale de bois d’œuvre.
Et le secrétaire général d’évoquer aussi une étude sur le réemploi de matériaux. « Ça non plus, ça ne va pas se faire du jour au lendemain mais il faut avancer. »
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