Le Centre hospitalier du Nord Mayenne est très ouvert aux pratiques non médicamenteuses qui visent à rendre le séjour des patients à l’hôpital plus agréable. Réflexologie en gynécologie et chirurgie, reiki au Ssiad, sophrologie ou encore acupuncture au laboratoire ou à la maternité sont autant de techniques utilisées par le personnel. Depuis 2011, l’hypnose ericksonienne se développe aussi au sein des différents services.
De plus en plus de demandes
Dans l’établissement mayennais, deux infirmières anesthésistes, un médecin urgentiste et un médecin au laboratoire sont formés à cette pratique. « On pratique l’hypnose à la demande. Au bloc opératoire, on peut la pratiquer juste avant l’endormissement pour que le réveil soit calme. On dit qu’on se réveille comme on s’est endormi », confie Karine Remon, infirmière anesthésiste.
Au CHNM, l’hypnose se pratique au quotidien et à différents stades. « Nous avons de plus en plus de demandes pour des coloscopies ou en gynécologie. Le contact se fait rapidement et en toute confiance. Au départ, ce n’est pas facile d’avoir le bon vocabulaire. Maintenant, ça se fait naturellement », explique Nathalie Marteau, également infirmière anésthésiste.
Limiter le stress des interventions
Tout se passe par la parole. « On capte l’intérêt du patient, son attention et on l’emmène vers des choses agréables. Avec une voix monocorde, on lui suggère différentes images. On saupoudre de positif... On ne dort pas en hypnose. Le patient est en état d’éveil et maître de son corps. Il peut sortir de cet état à tout moment, ou s’y maintenir pendant plusieurs heures, comme pour une anesthésie. Et on obéit à des règles de sécurité. Tout est prêt à côté en cas de besoin. »
L’hypnose permet de limiter le stress des interventions.
Ce sont des mots, des attentions. On converse avec le patient. On le prend pour ce qu’il est personnellement. On va plus loin dans le contact. Les gens se dévoilent », note encore Nathalie Marteau. « Ils n’ont pas l’impression d’avoir vécu une mauvaise expérience. S’ils doivent revenir, ils sont moins stressés. L’hypnose permet de vivre le soin comme quelque chose d’agréable. Et elle permet de diminuer les drogues utilisées. C’est un plus pour le patient. Ça ne veut pas dire 0. On ne laisse pas quelqu’un avec une douleur », insiste sa collègue.
Au bloc opératoire, aux urgences, au Smur et ponctuellement dans les services. « L’hypnose fonctionne partout même à l’extérieur », assurent les deux professionnelles de santé.
Le Centre hospitalier souhaiterait encore développer cette pratique, en formant plus de personnel. « Les professionnels sont à l’écoute. Ils se questionnent », conclut Joëlle Péan, directrice qualité gestion des risques.
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