« Soignants malmenés, patients en danger. » Voilà un des slogans affichés sur les urgences du centre hospitalier de Laval ce jeudi 6 juin.
Peu avant 14h, une cinquantaine de salariés de l'hôpital ont débrayé et répondu à l'appel national du collectif Inter-Urgence. « En 1992, les nouvelles urgences de Laval ont été conçues pour une moyenne de 60 passages par jour. Depuis le début d'année, nous sommes sur une moyenne de 100 passages par jour », explique Albert, infirmier-urgentiste. « Ces locaux ne sont plus adaptés, nous n'avons que huit box de passage. Les urgences ont 27 ans, il faudrait les reconstruire », estime Frédéric Pydo, infirmier-urgentiste syndiqué CGT.
Des patients dans les couloirs
Le manque de personnel est également pointé du doigt chez les aide-soignants et les infirmiers. « Sur 24 heures, nous sommes 14 infirmiers à travailler. Il en faudrait au minimum deux de plus », évalue Albert. Cette pénurie d'effectifs aurait des répercussions sur la prise en charge des malades. « Certains soirs, il y a une quinzaine, voire une vingtaine de patients en attente. Il y a des personnes qui viennent se greffer parce qu'elles n'ont plus de médecin traitant. Des patients stagnent dans les couloirs sur des brancards inadaptés, qui datent de l'ouverture des urgences », complète Jean-Louis Boisramé, trésorier-adjoint au local Force ouvrière (FO).
Pour la création de postes, le collectif Inter-Urgences aimerait que le gouvernement se calque sur les bases des recommandations des sociétés savantes du milieu médical. Une prime de 300 euros net pour chaque salarié est également réclamée.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.