« Un des plus petits musées du monde ». Voilà comment Bernard Petit-Laviale, casquette de cheminot sur la tête et sifflet autour du cou, présente sa collection de transport miniature. Des engins militaires, des camions de pompiers, des avions, mais aussi et surtout des trains. Car c’est de là que vient cette passion.
« À 16 ans, je voulais être conducteur de train, conte le Lavallois. Depuis toujours et encore maintenant, je pourrais passer ma journée dans un train. Assis, à regarder les paysages qui défilent. En quittant le collège, je suis allée voir la SNCF pour demander conseil. On m’a dit que malheureusement, je portais des lunettes, ça ne serait possible. »
Entre 4000 et 5000 pièces
Un parent éloigné chauffeur de train, un autre faisant carrière dans le tramway. Ses racines ne pouvaient pas l’emmener vers une autre voie que celle des chemins de fer. Alors puisqu’il ne pouvait pas conduire les trains, Bernard Petit-Laviale s’est mis à les collectionner.
D’un premier coffret acheté à 25 ans, des dizaines d’autres se sont ajoutés au fil des vide-greniers. Puis la collection s’est diversifiée vers d’autres modes de transports. Aujourd’hui, presque 40 ans après, il compte entre 4000 et 5000 pièces, qu’il a choisi d’exposer chez lui pour s’en émerveiller chaque jour.
Un imaginaire débordant
Ce créatif personnage a même imaginé un décor dans lequel inscrire chaque pièce pour la mettre en valeur. Et ce décor, « si on imagine », prend place en Mayenne.
Ici, la construction de la ligne à grande vitesse qui passe par Laval. Là, la ferme du Bois-Gamats. Plus loin, le circuit de moto-cross d’Ernée réinventé en piste de formule 1. « On est entre le réel et l’imaginaire », prévient le collectionneur.
La locomotive du bout de la table, elle, a une histoire bien authentique. C’est l’une de ses pièces préférée, la 141-R. Ou pour être plus concret, la locomotive au fioul livrée par les Américains après la guerre pour reconstruire l’Europe. « Un jour, à l’époque, une dizaine d’entre elles est arrivée au port de Marseille. Mais l’une est tombée dans l’eau au moment du débarquement ! », raconte le passionné, ravi, semble-t-il, de pouvoir partager son savoir.
Une passion coriace
Des histoires comme celles-ci, il en a des centaines en tête. Car la collection ne s’arrête pas aux figurines. Des livres, des revues, et tout objet qui se rapporte à cet environnement complètent l’exposition. Il a même gardé des cassettes VHS sur la grande époque du rail.
Un imaginaire débordant et une passion coriace. Tels sont les caractéristiques de Bernard Petit-Laviale. Mais il souhaite aussi rester discret. Car s’il accepte de montrer sa collection ce jour, elle sera bientôt remise au placard. Sans vouloir ouvrir ses portes comme un grand musée ou se mettre en avant, il le dit lui-même en toute sincérité : « Je voulais juste partager quelque chose d’un peu insolite. »
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