Evron. Il tapait sa femme et ses enfants quand il perdait à la console

Actualités. Énervé quand il perdait à la console, cet homme se montrait violent envers sa famille à Evron en 2020. Mardi 16 janvier à Laval, il a été condamné par le juge.

Publié le 18/01/2024 à 15h36 - Par Pierre Hardon

Evron. Il tapait sa femme et ses enfants quand il perdait à la console — Un homme de 26 ans comparaissait devant le juge correctionnel de Laval, mardi 16 janvier, pour des faits de violence sur sa famille, particulièrement lorsqu'il perdait dans ses parties de jeux vidéo.

Envie d'afficher votre publicité ?

Contactez-nous

Mardi 16 janvier, un homme de 26 ans comparaissait devant le juge correctionnel pour des violences commises envers sa conjointe mais également sur ses enfants à Evron. Les faits remontent entre le 1^eravril et le 31 juillet 2020. Cet homme a notamment jeté un téléphone portable au visage de sa conjointe, provoquant un œil au beurre noir à l'été 2020. Ses enfants aussi subissaient sa colère. Son attitude a provoqué trois fois l'intervention des gendarmes au domicile de la famille en 2020. Les violences pouvaient être physiques, mais également verbales, avec des insultes qui fusaient très régulièrement. Le couple vit toujours ensemble, sans ressource. Il ne sait ni lire, ni écrire. Les enfants ont été placés il y a un an et demi.

"Une part importante de sa vie"

Le juge correctionnel a mis en valeur l'influence de la console dans les épisodes de violences de l'homme. "La console était une part importante de votre vie", constate le juge. Ce dernier ne nie pas : "Je gueulais, je tapais dans le mur quand je jouais à la Playstation". La mère du prévenu témoigne qu'à l'époque, il était "accro à la Playstation". Ses propres enfants, nés en 2016, 2019 et 2020 ont fait les frais de ses accès de colère quand il jouait à la console, avec des claques tant sur les fesses que sur la joue.

S'intéressant au passé de l'individu, le juge correctionnel a mis en évidence le contexte violent dans lequel il a été élevé ainsi que son état de santé. Ce dernier est d'ailleurs titulaire de l'allocation adulte handicapé.

Depuis 2020, il ne joue plus et affirme que son "comportement a changé". Une évolution positive que le procureur de la République a notée, requérant quatre mois de prison assortis d'un sursis simple et d'un stage contre les violences sexistes au sein du couple. Le juge correctionnel l'a déclaré coupable et condamné à réaliser ce stage de sensibilisation à ses frais, dans les six prochains mois, ainsi qu'à 100 € d'indemnité à son fils. Il continue à exercer son autorité parentale.