Voix timide, mais regard assuré, Félix Davy est une vraie graine de champion. Ce petit gymnaste, licencié au Laval Bourny Gym et âgé de seulement 10 ans, a intégré ce lundi 25 juillet le pôle espoir gymnastique à Lyon.
25 heures d'entraînement
" Je suis content, mais il va falloir travailler dur ", assure le jeune garçon qui a déjà mis un pied dans son futur établissement. "En février, pendant les vacances, nous sommes allés cinq jours là-bas, en immersion. Puis en avril, il a découvert une semaine normale d'entraînement et de cours avec sa maman", souligne Franck Guillerm, l'entraîneur qui le suit " depuis l'âge de six ans ". Sur place, le sportif bousculera ses habitudes : " Je vais m'entraîner plus." "Il fera 25 heures d'entraînement par semaine, soit 10 de plus qu'ici", ajoute son entraîneur. Ces changements n'effraient pas Félix Davy : "J'ai un peu moins peur depuis les visites."
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L'évolution de ce jeune sportif n'est pas due au hasard. Depuis tout petit, il côtoie le monde de la gymnastique. "Sa maman fait partie du club. À l'âge de deux ans, il grimpait déjà partout", se souvient son entraîneur.
Au fil des années et des séances, les bons résultats sont tombés, au point de le faire remarquer.
Pour le club, "fier de cette intégration", selon son président Michel Houdayer, il s'agit du second sportif à rentrer dans une telle structure. Avant lui, Zachari Hrimèche avait suivi le même chemin en intégrant le pôle espoir à Nantes ainsi que la réserve de l'équipe de France pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. "C'est un peu son idole", souligne le président.
"Le travail des entraineurs de former ces potentiels"
Du côté de son entraîneur, c'est la concrétisation des années de travail. "C'est le travail des entraîneurs de clubs de former ces potentiels", livre Franck Guillerm. Il décrit son élève comme "talentueux, mais aussi très besogneux". "Quand les deux se rencontrent, ça fait un bon cocktail. Il visualise très vite quand on lui explique et persévère tant qu'il n'y arrive pas." Des qualités qu'il a su développer également à l'école.
" Il faut savoir qu'il a déjà sauté deux classes. Il aurait dû intégrer la structure en 6e, mais là, ça sera en 4e."
Un financement possible
"C'est lui qui a demandé, on a été un peu pris au dépourvu, retrace Cécile Davy, sa maman. On savait que c'était une possibilité. On sait que ça lui tient à cœur et que c'est une aventure à vivre." Toutefois, la famille devra chercher des financements. "On a compté, il faut environ 12 000 à 13 000 euros par an, dans la fourchette basse", poursuit Cécile Davy. "C'est difficile de trouver des financements pour un jeune garçon et en plus pour un sport peu médiatisé", déplore l'entraîneur.
Cécile Davy évoque la possibilité de "monter une cagnotte en ligne". "On en a déjà vu pour des garçons de son âge." En attendant, Félix Davy rêve de futurs exploits, tout en gardant la tête sur les épaules. Son objectif : "Atteindre le championnat des Élites."
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