Le tribunal de Laval (Mayenne) a condamné, jeudi 27 février 2020, un homme à sept ans de prison pour avoir commis de cruelles violences en décembre 2018.
En décembre 2018, l'homme invite son voisin à boire dans son appartement. Les deux hommes boivent abondamment du whisky. Les pompiers sont alertés par le locataire qui prévient que son voisin gît dans une marre de sang. Sur place, les secours constatent que la victime est en état d’hémorragie.
L’hémorragie est stoppée et le blessé conduit à l'hôpital. L'hôte prétend qu'il n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé. Il aurait pourtant raconté les faits à quelques connaissances, et c'est en récoltant ces bribes que les enquêteurs ont pu reconstituer les faits.
Une collection de couteaux et sabres
Le voisin aurait insulté la mère de son hôte, qui lui aurait asséné un lourd coup de poing, avec des chevalières à tous les doigts. Avec l'un des couteaux de sa collection, il aurait ensuite tailladé la joue de sa victime inconsciente, avant de lui imbiber les cheveux d'essence et d'allumer avec un briquet.
Un lourd casier judiciaire
La présidente du tribunal dresse le portrait de d'homme de 60 ans qui est assis dans le box des accusés. "Depuis 1977, alors que vous étiez mineur, vous avez 22 mentions à votre casier judiciaire pour des faits de violence, menaces, vols, recels... Il y a beaucoup de violence chez vous. L'expertise psychologique vous définit comme quelqu’un d'impulsif qui va vite sur la violence physique."
"C'est quand il y avait de l'alcool", répond le prévenu qui est incarcéré depuis les faits. Il était auparavant libre depuis quatorze mois.
Plus de 30 ans en prison
"Pensez-vous qu'avec le recul, vous auriez dû agir autrement ?", demande la présidente du tribunal. "Je ne regrette pas", répond l'homme.
"Il y a des cas où on a le sentiment de ne pouvoir rien faire en matière d'insertion, indique la procureure de la République. Cet homme a passé plus de 30 ans en prison. Aucune peine n'a pu faire lui bouger d'un iota son appréciation de la violence. Aucun dossier de torture et de barbarie n'a été ouvert mais on n'était pas loin des Assises sur cette affaire. Les faits de violence aggravée sont avérés et nous sommes ici en cas de récidive légale. Monsieur D. encourt vingt ans de réclusion mais il n'émet pas un début de regret. Il recherche la violence. Le seul point positif est qu'il a appelé les pompiers." La procureure a requis sept ans d'emprisonnement.
Le tribunal a suivi ce réquisitoire en révoquant un an de sursis et en ajoutant une peine ferme de six ans. Il a prononcé en outre l'interdiction de détenir des armes pendant cinq ans et de séjourner en Mayenne pendant la même durée, ainsi que 7 644 euros de dommages et intérêts.
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