11h40, mercredi 7 février, 70 agriculteurs arrivent au centre Leclerc de Saint-Berthevin. Avec une dizaine de tracteurs, et des pneus, ils bloquent les deux entrées de la grande surface. Feu sur le rond-point, palettes, les manifestants sont équipés. Une délégation est reçue par le directeur du magasin. Vers 17h, les agriculteurs devraient avoir lever le camp.
« Nous avons des échos sur les négocations des prix entre la grande distribution et les industriels. La grande distribution réclame encore des baisses de prix aux industriels. Les éleveurs vont en subir les conséquences », indique Jérôme Landais, secrétaire général FDSEA 53. S'ils ont ciblé Leclerc, ce n'est pas par hasard. « L'enseigne est la plus dure dans les négociations. Nous menons des actions conjointes dans neuf départements des Pays de la Loire et de la Bretagne, à chaque fois sur des centres Leclerc », complète le secrétaire général.
Une première qui appelle une suite
Les agriculteurs veulent des garanties de la grande distribution. Les belles paroles des états généraux de l'alimentation sont déjà oubliées en cette période de négociation annuelle des prix. « Toutes les filières sont touchées », assure Jérôme Landais. Dans les états généraux, distribution et industriel s'étaient engagés à respecter un coût de revient pour les éleveurs. « Pour la filière lait, le prix de revient est de 370 euros la tonne. Cela équivaut à 26 000 euros de revenus annuels, auxquels il faut encore retirer nos charges ».
Ce premier "mercredi des négociations" devrait avoir une suite. Une nouvelle action aura lieu la semaine prochaine.
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