Le 27 octobre, à Ernée, une femme est décédée sous les coups de son compagnon. De tels drames sont-ils encore courants ?
Au niveau national, les chiffres sont stables. En 2016, 123 femmes sont décédées sous les coups de leur compagnon, soit un décès tous les trois jours. Ces chiffres ne baissent malheureusement pas. En Mayenne, une telle situation était déjà arrivée il y a une dizaine d'années.
Quel est le constat de l'Adavip et des autres acteurs de la lutte contre les violences conjugales, après une telle tragédie ?
Forcément dramatique, c'est un échec pour nous et tous nos partenaires. Avons-nous raté quelque chose ? Aurions-nous dû intervenir sur le secteur d'Ernée ? Dans un département rural comme la Mayenne, il n'est pas toujours évident de se déplacer dans nos locaux. Mais la gendarmerie, ou d'autres partenaires, peuvent écouter. L'essentiel est de ne pas rester seul, de parler.
Qu'en est-il des violences conjugales en Mayenne ?
En 2016, 375 victimes de violences conjugales ont passé notre porte. En 2017, nous arriverons aux alentours de 335 . Les chiffres, là aussi, stagnent. Nous restons tout de même dans un département assez calme. Malgré tout, notre téléphone “grave danger” est en service depuis six mois. Depuis, il est toujours dans les mains d'une victime.
Une réunion sur les violences intra-familiales : en 2016, de nombreux partenaires dont la déléguée aux droits des femmes 53, l'Adavip et femmes solidaires avaient mené des opérations de sensibilisation aux violences intra-familiales, en donnant prioritairement la parole à d'anciennes victimes. Ce dispositif est reconduit. Une première réunion aura lieu, à Craon, le vendredi 17 novembre à compter de 14h30 à la salle Pantigny (derrière la mairie).
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