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Saint-Pierre-des-Landes. "Du côté palestinien, ils avaient peur des représailles" : Solène, enseignante en mission en Palestine, témoigne de la guerre

Actualités. Solène Lelièvre, originaire de Saint-Pierre-des-Landes, était en Palestine lorsque la guerre entre Israël et le Hamas a éclaté. Elle témoigne pour Le Courrier de la Mayenne.

Saint-Pierre-des-Landes. "Du côté palestinien, ils avaient peur des représailles" : Solène, enseignante en mission en Palestine, témoigne de la guerre
Solène Lelièvre enseignait le français. Elle est rentrée en France après seulement quelques semaines de mission. - DR

Envoyée en septembre dernier pour un an au service de l'école des sœurs de Saint-Joseph de l'apparition à Ramallah (capitale administrative de la Palestine), Solène Lelièvre partage son ressenti sur son retour précipité. Elle vient tout juste de rentrer en France, après un mois et demi en Palestine. Partie comme volontaire avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC), Solène avait pour mission un poste de coordinatrice de français pour aider les autres professeurs ainsi que l'enseignement à des élèves niveau seconde. À 36 ans, Solène, originaire de Saint-Pierre-des-Landes, souhaite mettre ses compétences au service du développement.

Pourquoi être partie en Palestine ?

"Depuis ma plus tendre enfance, j'aime voyager et découvrir de nouveaux horizons. Avec mon diplôme de professeur des écoles, j'ai été nommée dans le sud d'Angers. Avec ma soif d'apprendre, j'avais besoin d'aller à la rencontre d'une autre langue dans un autre pays avec une culture différente. Pour me laisser vraiment bousculer, j'ai postulé au volontariat de solidarité internationale à la DCC. Ma candidature a été retenue pour participer à la session 'Choisir' qui permet d'affiner son projet de départ en volontariat. Là, j'ai découvert notamment que mes convictions, mes compétences professionnelles et humaines pouvaient s'adapter et grandir ailleurs. Enseigner le français dans un autre pays, c'est créer du lien entre deux cultures."

Qu'avez-vous découvert sur place ?

"Les Palestiniens ont une grande culture de l'accueil. Ils vivent beaucoup en famille. Avec la météo clémente tout le monde vit dehors. La manière d'enseigner est totalement différente par rapport à la France : dans les écoles privées, dès le CP, les enfants ont cinq heures de cours dans leur langue maternelle mais aussi cinq heures de français et cinq autres d'anglais par semaine. Ils ont un train d'avance pour l'apprentissage des langues étrangères. Dès le primaire, c'est la même organisation que dans nos collèges avec une matière, un enseignant. Ramallah est une ville de 20 000 habitants sans compter l'agglomération qui se situe à une quinzaine de kilomètres de Jérusalem. C'est une ville dynamique avec une politique culturelle développée. On s'y sent bien et je me suis très vite intégrée."

Que s'est-il passé lorsque la guerre a éclaté le 7 octobre ?

"Là-bas, les habitants sont habitués aux conflits et aux affrontements et Ramallah semblait préservée. Mais le 7 octobre, tout le monde a été surpris. Du côté palestinien, ils avaient peur des représailles. Pour une question de sécurité, les volontaires français et des autres pays ont été rapatriés à Jérusalem en urgence, avec comme bagage un simple sac comprenant le nécessaire pour quelques jours. J'ai travaillé à l'hôpital Saint-Louis de Jérusalem comme aide-soignante jusqu'à mon retour en France. Dans un climat conflictuel, c'est un établissement qui se présente comme un médiateur en accueillant des patients juifs, musulmans et chrétiens, sans distinction ni division. C'est aussi un lieu où le personnel soignant, qu'il soit palestinien ou israélien, vit et travaille ensemble sans parler de conflit. Sa localisation, à la porte de la vieille ville, entre la partie juive et la partie arabe, est un signe de paix pour la population. Même si je ne me suis jamais sentie menacée et toujours en sécurité, il y avait beaucoup de tristesse face à ces évènements. Leur souhait, c'est que cela s'arrête."

Quel est votre sentiment ?

"Le consulat français a pris la décision de rapatrier tous les volontaires, je suis donc rentrée en France le 6 novembre. J'ai vraiment un sentiment d'inachevé car je suis partie rapidement sans leur dire au revoir, sans les remercier pour les moments passés ensemble. Mon objectif est d'y retourner mais cela semble bien compromis pour le moment. La DCC va s'employer à proposer une nouvelle mission aux 30 rapatriés volontaires comme moi."

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