Les 21 et 25 janvier au Ribay, plusieurs jeunes sont allés réclamer une dette chez deux femmes, en les intimidants. Ils ont été condamnés par le tribunal de Laval à diverses peines de prison.
Quelques jeunes hommes, âgés de 19 à 23 ans, ont l'habitude d'aller passer la soirée chez une femme et sa fille. « On discute, on regarde la télé et on boit », racontent-ils. Jeudi 21 janvier, la soirée en présence de deux des prévenus est moins détendue.
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Une dette de 1 000 euros
L'un d'entre eux, le plus âgé, au casier judiciaire bien chargé, notamment des faits de vol aggravé, est sorti de prison il y a un mois et demi. Il aurait une créance de 1 000 euros envers la mère et grand-mère des deux femmes, qui serait insolvable.
On évoque ce soir-là la dette de la grand-mère et on négocie un échéancier. Mais la mère se serait fait saisir à la gorge par le créancier. La fille aurait voulu mettre un claque au deuxième visiteur, son ex-compagnon, qui l'aurait fait tomber d'une balayette. Les deux individus sont alors mis dehors.
Un taser dans la poche
Dimanche 24 janvier vers 23h30, les deux hommes se présentent de nouveau au domicile des deux femmes, accompagnés de deux autres comparses. Le tribunal relève au passage que le chauffeur de la bande n'avait pas le permis de conduire. La femme ouvre en demandant qu'on lui promette que cette fois-ci, ça se passe bien. Le créancier a pourtant sur lui un taser. « Je l'ai toujours sur moi depuis que je me suis fait agresser », précise-t-il. Là encore on reparle de la dette. Soi-disant sur le ton de la plaisanterie, il est question d'emmener la télé, la voiture et le chien pour se payer.
Pris dans un guet-apens
Il a été convenu entre les deux femmes et la grand-mère que si cette dernière recevait un SMS avec le chiffre 1 de la part des filles, elle devait appeler les gendarmes.
Les forces de l'ordre se présentent en effet au domicile un peu plus tard. Alors que la porte d'entrée est verrouillée, les quatre individus se cachent ou se sauvent pas l'arrière de la maison. Tous seront finalement interpelés.
Les avocats plaident la relaxe
Dans le box des accusés, les quatre prévenus minimisent les faits, affirment que le taser n'a pas même servi pour impressionner les deux femmes. Le médecin légiste a pourtant noté des marques de strangulation sur le cou de la mère suite au premier soir. Les quatre avocats plaident la relaxe, affirmant qu'il n'y a pas eu de réelle violence, ni même de réelle intimidation.
Prison avec sursis
Ce qui n'est pas l'avis du tribunal qui a reconnu coupable les quatre prévenus de tentative d'extorsion par violence, menace ou contrainte. Deux d'entre-eux, qui ont seulement participé à la visite du 24 janvier, ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis probatoire, interdiction d'entrer en contact avec les victimes et les autres auteurs pendant deux ans.
Et prison ferme
Celui qui a accompagné à deux reprises le créancier a été condamné à sept mois de prison, peine à laquelle s'ajoute la révocation d'un sursis de trois mois. Il passera donc dix mois derrière les barreaux.
Le prétendu créancier a été condamné à 15 mois ferme plus révocation d'un sursis d'un mois. Les deux hommes ont été directement emmenés à la maison d'arrêt.
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